Être avocat-e, ça à l’air formidable! Mais suis-je composé-e du bon bois dont on fait les bon-ne-s avocat-e-s? Une petite check-list en sept caractéristiques clés pour faire le point, et quelques autres atouts à avoir dans sa besace.


La check-list

Je suis diligent-e!

– Pourquoi est-ce important? –

Parce que le soin et la diligence dans l’exercice de son métier sont imposés à l’avocat par la loi en tant que règle professionnelle fondamentale (article 12, lettre a LLCA). La diligence exprime ici un haut degré d’attention et de soin dans la gestion de son activité. Ce souci constant d’excellence se manifeste naturellement envers son client mais également au comportement que l’avocat adoptera dans ses relations aux autorités, à ses confrères et au public de manière toute générale. Il importe ainsi d’avoir pour qualité une volonté d’être appliqué, scrupuleux, attentif et minutieux.


Je suis indépendant-e!

 – Pourquoi cela compte-t-il? –

Parce que l’indépendance de l’avocat-e est un principe cardinal imposé par la loi (article 12, let. b LLCA). La personne qui s’adresse à un-e avocat-e doit être certaine que celui-ci n’est en aucun cas lié à un tiers, que cela soit un particulier ou l’État. Mais ce n’est pas tout. Pour qu’il soit à même d’assurer son rôle d’auxiliaire de justice et de garantir la confiance placée par le public en celle-ci, il doit être indépendant à l’égard de son client. Comme l’avocat-e exerce son activité en son propre nom et en engageant sa responsabilité, il faut posséder ce sens de l’indépendance afin d’être à même de lutter contre la possibilité d’être guidé par d’autres intérêts que ceux que l’on défend. Être habité d’un souci de liberté, d’autonomie et de franchise est un excellent bagage personnel pour la profession.


Je suis loyal-e!

 – Pourquoi est-ce capital? –

Sous cette valeur, on pense ici à plusieurs qualités. D’une part, les informations que le client confie à son avocat-e doivent être gardées pour lui par ce dernier. Le respect du secret professionnel est une de ses obligations essentielles, imposée par la loi (article 13 LLCA), qui est générale, absolue et illimitée dans le temps. D’autre part, l’avocat a le devoir d’éviter tout conflit d’intérêts. La loi (article 12, let. c LLCA) lui interdit de conseiller ou défendre deux personnes dont les intérêts sont susceptibles de s’opposer mais également de se laisser influencer par ses propres intérêts. La profession requiert donc un sens de l’honnêteté, de la fidélité. Le bon avocat / la bonne avocate est une personne qui inspire la confiance à son client et à ses interlocuteurs en général. Il possède un sens de l’honneur développé et, de par sa rectitude d’esprit, il est animé par le fair-play.


Je suis courtois-e!

– Pourquoi est-ce cardinal? –

Parce qu’avant toute chose, la courtoisie est une expression du respect! De plus, de manière toute générale, avoir de la considération pour son interlocuteur favorise les solutions, voire la résolution de litige. Naturellement, l’avocat doit fournir une approche respectueuse de son client qui sera dans une situation de nécessité par rapport à ses compétences. Il en ira de même lorsqu’il s’exprime publiquement, car il porte avec lui l’image d’une profession entière. Celle-ci prévoit d’ailleurs expressément dans son Code de déontologie que, dans son rapport aux autorités, l’avocat s’adresse aux autorités avec le respect qui leur est dû et attend d’elles les mêmes égards (article 8 du Code de déontologie de la Fédération suisse des avocats). Quant à son rapport à ses confrères, il s’abstient de toute attaque personnelle dans l’exercice de ses fonctions (article 24 du Code de déontologie de la Fédération suisse des avocats). Bien que cela puisse paraître pompeux, la courtoisie garantit la pérennité de la noblesse de la profession.


Je suis intègre!

 – Pourquoi est-ce nécessaire? –

L’intégrité participe à la dignité et la responsabilité de manière toute générale. L’avocat-e doit se prévaloir de sa volonté de « demeurer intact ». C’est ce qui garantit le respect de toutes les règles qui s’impose à lui et lui donne la grandeur d’esprit qui doit être la sienne. Le bon avocat exerce avec dignité et humanité. Il a de la compassion, il cherche la transparence par l’honnêteté. L’intégrité est indispensable pour avoir le recul nécessaire pour appréhender une cause difficile, pour fixer les limites de son action, pour savoir reconnaître ses propres limitations et savoir se dessaisir d’un dossier trop compliqué. L’intégrité permet d’instaurer avec ses interlocuteurs une confiance mutuelle et une saine transparence permettant à un avocat de défendre convenablement les intérêts de son client sans se compromettre.


Je suis organisé-e!

– Pourquoi est-ce indispensable? –

L’avocat-e se doit d’être discipliné-e pour respecter les règles professionnelles qui lui sont imposées. Mais surtout, il doit être organisé. La profession est exigeante en termes de volume d’informations (date, clients, audiences, affaires, etc.) et une bonne coordination de l’emploi du temps est fondamentale. Il n’existe pas une seule méthode d’organisation et l’important c’est finalement de l’être afin notamment d’optimiser son temps, son efficacité et, en définitive, sa rentabilité. Un bon avocat se doit donc d’être ordonné, structuré et méthodique.


Je suis positif-ve!

– Pourquoi est-ce une condition sine qua non? –

Le métier d’avocat-e peut parfois se révéler stressant et épuisant. Néanmoins, nous préférons voir le métier comme étant prenant! Ce qui nous amène à l’importance d’une attitude positive et constructive. Une grande partie de l’activité de l’avocat consiste à gérer les problèmes des autres, à leur place. Cette profession implique également certains sacrifices. Il importe donc d’être animé d’une passion positive afin d’aimer la vie qui sera la vôtre. Il est fondamental de penser solution, d’être orienté sur la création et la résolution de litige parfois complexe. Il semble ainsi évident qu’une attitude positive est une nécessité absolue pour réaliser ses mandats avec l’énergie nécessaire, ne pas se sentir submergé par la tâche parfois ardue que représente le métier et pour trouver la satisfaction nécessaire à un épanouissement professionnel tellement important.


Et en plus de tout cela…

J’aime lire

J’aime écrire

Je suis à l’aise à l’oral

J’aime apprendre

J’ai une bonne faculté d’analyse